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La Chine durcit brusquement la réglementation sur les crypto-monnaies

Au mois de février dernier, la banque centrale de Chine (PBOC) avait lancé un premier avertissement sévère aux plateformes d’échanges de bitcoin en leur interdisant de proposer des transactions spéculatives (« opérations de marge »), et en leur enjoignant de ne pas se livrer au « blanchiment d’argent » ni à des pratiques qui « enfreindraient les lois sur le marché des changes ou la fiscalité », au risque d’être fermées par les autorités. Cette mise en garde visait, semble-t-il, à enrayer la fuite de capitaux hors du pays via les plateformes d’échange de crypto-monnaie.

Depuis quelques semaines, les autorités chinoises ont pris des mesures drastiques pour durcir les contrôles et reprendre la main sur les crypto-monnaies.

Cela a commencé le 4 septembre dernier lorsque la PBOC a interdit, avec effet immédiat, toute nouvelle ICO par des entreprises chinoises. « Les émissions de ce type et les infractions commises lors d’opérations passées seront sévèrement sanctionnées », a précisé la PBOC, soulignant que l’essor d’émissions de « devises virtuelles » avait « gravement perturbé le secteur financier » et favorisé « la spéculation ». Selon un rapport gouvernemental, au 18 juillet il y avait en Chine 43 plateformes qui permettaient de participer directement à une ICO. Pas moins de 65 émissions ont été réalisées dans le pays depuis le début de l’année, portant le total des fonds levés à 2,6 milliards de yuans (334 millions d’euros). En parallèle, la PBOC a sommé les plateformes financières chinoises de cesser la conversion des monnaies virtuelles en monnaies Fiat.

Le 13 septembre, l’Association Nationale de Finance Internet (NIFA), qui en Chine supervise le secteur en étroit lien avec le gouvernement, a condamné vertement les « dangers » des crypto-monnaies. Dans son communiqué mis en ligne, la NIFA déclare : « Il est bon de noter que les « monnaies virtuelles » sont de plus en plus l’instrument d’activités criminelles : blanchiment d’argent, trafic de drogues, contrebande et levées de fonds illégales ». Avant de conclure : « il n’existe aucun fondement légal à l’existence des plateformes où s’échangent les crypto-monnaies ».

Le 14 septembre, BTC China, deuxième plateforme en yuans pour le négoce du bitcoin, annonçait interrompre au 30 septembre tous les échanges de crypto-monnaie sur son site. Le lendemain, Huobi et OKCoin, deux autres grandes plateformes chinoises, ont annoncé une mesure similaire pour les opérations d’achat / vente de crypto-monnaies contre monnaies Fiat, tout en poursuivant les activités de trading de paires de crypto-monnaies. D’après le Wall Street Journal, les autorités chinoises envisagent désormais de bloquer les accès internet aux plateformes d’échange situées hors de Chine.

A ce stade, il est sans doute trop tôt pour affirmer que l’on se dirige vers une interdiction pure et simple des ICOs et cryptomonnaies en Chine. Certains analystes soutiennent que cette interdiction est temporaire, le temps pour le pays de réguler ces activités, par exemple en certifiant des plateformes, et/ou en examinant les projets d’ICO individuellement.

En attendant, les durcissements réglementaires chinois ont eu deux conséquences directes : 1) la dynamique haussière des cours mondiaux des monnaies cryptographiques et du bitcoin en particulier a été sérieusement impactée, les deux principales plateformes fonctionnant en yuans (BTC China et Okcoin) représentant début septembre environ 22 % des échanges mondiaux ; 2) le Japon est devenu la première place d’échange de Bitcoin, ce qui a sans doute poussé les autorités du pays à annoncer la mise en place d’un comité de 30 fonctionnaires chargés de réfléchir à la future réglementation

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